Les femmes et les réseaux sociaux

Actus digitales

Ce matin je partais de la relecture d’une étude Ifop sur les réseaux sociaux publiée au dernier trimestre 2010 qui indiquait que 96% des femmes déclaraient connaitre le réseau social Facebook contre 92 % des hommes seulement. Malgré une assez faible différence je me suis demandé si Facebook n’était pas plus un réseau féminin que masculin.

Sans faire d’amalgame, on peut dire que Facebook est un réseau de partage où le commérage et la curiosité (plus positif que «  voyeurisme ») font partie intégrante du succès du réseau. On peut s’accorder à dire que le commérage est un trait de caractère plus ancré dans les gènes féminins.

En partant de ce point, peut-on dire que Facebook et un réseau plus féminin que masculin et qui par conséquent serait plus connu des femmes que des hommes ? Le raccourci est rapide mais la question ne me semble pas idiote d’un point de vue sociologique.
Si on regarde les comptes sur Facebook on s’aperçoit d’ailleurs qu’il existe presque 600.000 comptes féminins de plus que de comptes masculins soit tout de même environ 6 % de comptes en plus ! Intéressant…

Oui sauf que la population démographique française compte 51,4 % de femmes pour 48,6 % d’hommes soit environ 33.255.800 femmes pour 31.444.200 hommes si on se base sur le dernier recensement de l’INSEE de Janvier 2010 qui comptabilisait 64,7 millions de français. Ce qui représente environ 5,7 % de femmes en plus.

Au final comparé à la démographie française il n’y aurait donc pas vraiment beaucoup plus de comptes féminins que de comptes masculins. Comme on peut retirer de Facebook tous les comptes de 0 à 13 ans, il semblerait que le différentiel soit nul !

Conclusion pas de rapprochement entre le côté commérage génétique chez les femmes et le nombre de comptes Facebook. Bien médisant que j’étais !

Si on pousse encore un peu plus loin dans l’étude on s’aperçoit que 55% des femmes déclarent posséder un compte sur Facebook contre seulement 48 % des hommes. Soit 28 % de la population féminine contre 23% de la population masculine, un différentiel d’environ 5% qui confirmerait la logique du nombre de comptes Facebook féminins en plus.

Ensuite, si l’on reste dans l’idée de départ que le commérage est un gêne plutôt féminin, l’outil Twitter en France est à contrario beaucoup moins bien connu des femmes que des hommes. Or il s’agit d’un outil qui a potentiellement plus d’impact sur la circulation de l’information que les autres réseaux sociaux. Peut-être est-ce vraiment dû à un manque de notoriété de Twitter en France mais pas impossible que la technicité de l’outil rende plus distantes les femmes à l’adoption de son utilisation !

Le seul point qui viendrait peut être appuyer l’hypothèse de départ sur le « commérage : gène féminin » est une étude réalisée aux Etats-Unis qui indique que les femmes et les hommes n’ont pas les mêmes intérêts sur Twitter. Seules 29% des femmes postent leurs propres tweets contre 38% des hommes ce qui pourrait laisser sous-entendre qu’elles tweetent plus les tweets des autres, phénomène commun du commérage !

Enfin, Il est dit également que 27 % d’hommes déclarent détenir un compte sur YouTube contre 14 % de femmes. Sociologiquement et avec les quelques données énoncées dans ce post, il serait intéressant de savoir pourquoi ? J’ai bien quelques idées, notamment concernant le côté « voyeurisme » énoncé au début, mais on va dire que ce n’est pas l’objet du poste d’aujourd’hui !

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